- Actualité sur le sujet
La crise sanitaire, suivie par la guerre en Ukraine, ont eu des conséquences sur le cours du gaz, et sur l'électricité. Résultat, en France et dans le reste du monde, le prix de l’énergie est monté en flèche.
Tandis que l'inflation n'est pas prête de se renverser, la pression sur les Français, elle, risque de s'accentuer dès janvier prochain avec l'allègement du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie. Pour tous, la facture de gaz et d'électricité augmentera de 15%.
Ce fameux bouclier tarifaire a déjà été revu par le gouvernement. Prolongé jusqu'en décembre 2022 pour le gaz, et jusqu'au 1er février 2023 pour l'électricité, il sera revu en 2023, a annoncé le gouvernement le 14 septembre 2022. L'objectif est de pallier la forte hausse attendue sur les prix de l'énergie auprès des ménages et des petites entreprises. Enfin, les ménages les plus modestes pourront bénéficier du chèque énergie pour payer les factures de tous les types d'énergie.
Un pronostic pour 2023 : il est dit que les prix des marchés du gaz et de l’électricité seront plus de 10 fois supérieurs à ceux de 2020.
- Conséquence sur l’immobilier
Mais alors, quelle est la tendance sur le marché immobilier ? Comment ont réagi les propriétaires, locataires et investisseurs ?
Les conséquences sur les maisons
Pour rappel, la série de confinements provoquée par la crise sanitaire du Covid-19 de l’an dernier, a provoqué une forte demande de maisons individuelles, loin des métropoles. Toutefois, la récente augmentation des prix des carburants et de l'énergie commence à avoir de réels impacts sur le marché immobilier. Pour Guillaume Martinaud, président d’Orpi, “S'il y a encore quelques mois, certains étaient prêts à faire quelques kilomètres de plus pour accéder à un bien, ils sont désormais regardants sur l'éloignement d'un logement par rapport aux infrastructures de transport ou leur lieu de travail. (...) De la même façon, certains foyers préfèrent opter pour un logement un peu plus petit pour ne pas subir leur facture d'énergie à terme".
Une autre conséquence entre en jeu, celle des biens immobiliers considérés comme passoires thermiques (étiquettes F et G sur le DPE). Avec le contexte actuel, cette classification se répercute sur la vente de ces biens. En effet, selon une récente étude menée par les Notaires de France, les passoires thermiques se vendent moins chères que les biens avec un meilleur classement énergétique. Plus précisément, les maisons classées F et G se sont vendues entre 5 et 20% moins chères que celles classées D.
Et la raison à cela est évidente : les acquéreurs préfèrent investir sur des biens immobiliers qui consomment peu. Selon une étude de la PAP.fr, 47% des sondés ont indiqué que l’étiquette énergétique était l’un des critères les plus importants dans leur décision d’achat immobilier.
Avec des tarifs qui montent en flèche, les propriétaires de maison vont voir leur facture augmenter de 15% pour le gaz et de 15% pour l’électricité. On observe déjà des changements vis-à-vis du type de chauffage. Les propriétaires se tournent vers un choix plus technologique, donc moderne. La domotique par exemple peut devenir votre alliée. Installer un thermostat programmable connecté le chauffage, fait gagner entre 5 et 15% d'économies d'énergie.
Les conséquences sur les copropriétés
Le bouclier tarifaire, initialement prévu que pour les logements individuels, a été étendu aux immeubles collectifs. Cependant, cette aide prévue par l’Etat n’est pas un réel bouclier tarifaire. En effet, les copropriétés avec chauffages collectifs payent le chauffage au prix fort et ne sont remboursées qu’a posteriori et seulement jusqu’à un plafond variable.
Par conséquent, beaucoup de copropriétés se retrouvent aujourd’hui dans l’impossibilité d’avancer les fonds pour payer le chauffage collectif avec une augmentation tarifaire pouvant aller jusqu’à 1000% comme l’indique Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du logement et de l’habitat.
De ce fait, au sein des copropriétés, on se met à trouver des solutions pour consommer moins.
La première action qui semble évidente est de limiter les déperditions de chaleur et donc d’isoler le bâtiment. Pour ce faire, le syndicat des copropriétés doit faire voter la réalisation d’un audit énergétique et ensuite les travaux de rénovation. Cependant, ces travaux ont un coût non négligeable et seront imputés aux copropriétaires en fonction de leurs tantièmes.
D’autre part, la question se pose sur le changement du mode de chauffage. En effet, plusieurs copropriétés avec chauffage collectif réfléchissent à passer sur du chauffage individuel. Mais encore une fois, c’est un investissement coûteux que les copropriétaires doivent prendre.
Nos 3 agences i2T ont des collaborateurs formés sur ces sujets. N’hésitez pas à nous contactez pour un projet d’achat ou de vente.
Date de mise à jour : 27/11/24
Date de création : 28/12/22