De nouvelles règlementations
À partir du 1er janvier 2022, les conditions d’octroi d’un crédit immobilier pour les particuliers sont devenues plus contraignantes, à la demande du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).
Les changements ont été les suivants :
- Le taux d’effort des emprunteurs de crédit immobilier est limité à 35 % maximum, assurance emprunteur incluse, contre 33 % auparavant hors assurance emprunteur. Cela est très pénalisant du fait de l’inclusion de l’assurance emprunteur.
- La durée maximum est limitée à 25 ans, ce qui dans les faits était déjà souvent la norme.
Des dérogations sont possibles, mais très encadrées.
Une hausse des taux fulgurante
D’après les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement CSA, le taux moyen des crédits immobiliers a atteint 3,04 % à la fin mars 2023 contre 1,18% en mars 2022 soit presque un triplement. Le graphique suivant indique une hausse très rapide des taux qui retrouvent le niveau de 2013.
Cette hausse très rapide des taux a des conséquences importantes sur la production de nouveaux crédits comme indiqué dans le tableau suivant :
Cette hausse des taux est liée à l’action des banques centrales pour lutter contre l’inflation qui dépasse les 5% en France. Ce qui augmente le coût de l’argent pour les banques qui du coup le répercutent à leurs clients pour garder leurs marges.
En terme de perspectives, l’inflation devrait rester à un niveau élevé ce qui va porter les taux de crédit à 4% à fin 2023.
L'impact de la hausse des taux sur les ménages
Aujourd’hui, les taux sont revus à la hausse chaque mois, ce qui a un impact sur le pouvoir d’achat des ménages.
Les conséquences de la hausse des taux sur le marché de l'immobilier
Vers une baisse des prix de l'immobilier ?
Comme les économistes s’accordent à le dire, il n’est pas prévu de chute drastique des prix de l’immobilier, surtout dans le Gard ! Notre département reste tout de même attractif avec une hausse de la population chaque année et donc un besoin constant de logements.
Cependant, les prix vont sûrement revenir à la « normale ». De plus, des baisses de prix sur des biens ayant des défauts sont probables, en particulier les logements énergivores ou sans extérieur. Les logements qui ne trouvaient pas preneur avant cette nouvelle période vont subir des baisses de prix sous peine de rester sur le marché.
Est-il toujours intéressant d'investir dans l'immobilier ?
En période d’inflation et, plus globalement, de craintes dans l’avenir, seul l’immobilier est une valeur sûre et représente une garantie de préservation du patrimoine :
Dans le cadre de l’achat d’une résidence principale, les remboursements du crédit restent constants, a contrario d’un loyer qui ne fera que monter.
Aujourd’hui, et malgré la hausse des taux, le montant du remboursement est très souvent inférieur à celui d’un loyer. Dans le cadre d’un investissement, là aussi, les remboursements sont bloqués alors que les loyers augmentent.
Le mécanisme de hausse des loyers est basé sur l’évolution d’un indice communiqué par les pouvoirs publics. L’indice utilisé est l’IRL (Indice de Référence des Loyers) et se calcule à partir de la moyenne, sur les 12 derniers mois, de l’évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. Il est communiqué chaque trimestre et s’applique à chaque date anniversaire du bail. Une augmentation très forte est attendue pour mi-juillet.
Date de mise à jour : 05/09/24
Date de création : 22/05/23